A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

lundi 1 février 2010

Faisons un rêve (4)

Mécanisme du rêve
Le mécanisme physiologique du rêve a bien été mis en évidence par les chercheurs depuis Michel Jouvet dès 1958 (4). Et selon sa propre expression nulle progression ne s’est opérée depuis une trentaine d’années.
Cependant les rouages qui déterminent telle ou telle catégorie de contenu échappent à notre compréhension et nous ne pouvons que dresser des hypothèses que le travail de la psychothérapie contribue à forger.
Selon un préjugé tenace, mais qui ne tient pas à l’observation, les rêves ne seraient que tissés des informations de l’état de veille. Ce qui paraît assujettir leurs contenus à ceux de la conscience. Cela supposerait, par incidence, que la conscience serait capable de se remémorer les événements importants qui seront repris dans le rêve et qu’elle contrôle en quelque sorte les mécanismes du rêve.
En fait, dans la dialectique Conscient/Inconscient, c’est le Conscient qui demeure tributaire de l’Inconscient (5). Cela C. G. Jung l’a parfaitement montré et cette hypothèse est la plus pertinente si nous voulons articuler le langage du rêve à celui de la conscience. Un rêve se constitue en fait comme une tablette de hiéroglyphes. C’est l’analogie la plus proche qui soit. Les « signes » qui constituent le contenu du rêve sont certes issus de la vie de veille, mais ils opèrent grâce à la puissance de l’affect qui leur est attaché.
L’affect dans le rêve
Au rêve personnel porteur de sens est toujours attaché un affect qui indique la charge d’énergie potentielle attachée au message. Cet affect peut être constitué d’émotions, mais il existe d’autres manières de représenter la charge affective, les couleurs, les sons, les parfums, etc. En fait, les cinq sens peuvent être mobilisés soit de manière singulière soit en synergie. Cependant les rêves qui mobilisent tous les sens sont rarissimes. Les rêves qui contiennent des sons sont eux-mêmes rares, même chez des musiciens.
Les rêves en couleurs ne sont pas fréquents et quand ils existent de façon constante chez un individu, cela met l’accent sur un aspect particulier de sa personnalité.
Les affects sont constitués, la plupart du temps, par des émotions communes, facilement repérables par le rêveur.
Or, c’est l’affect qui établit la véritable connexion porteuse de signification entre la réalité de la conscience et la réalité du rêve.
Tout se passe comme s’il existait une ou plusieurs réalités parallèles à celles de la conscience et que celles-ci communiquent par l’intermédiaire de points de jonction signalés par les affects.
La conscience n’accordant pas la même importance que l’inconscient aux événements, celui-ci se saisit d’événements particuliers de la vie courante pour attirer l’attention du rêveur vers d’autres horizons, une autre dynamique de vie. Cela induit l’hypothèse selon laquelle quelque chose en nous perçoit et enregistre plus que ce que la conscience mémorise. Cela, nous pouvons nous en servir dans un travail en profondeur sur les images intérieures. (6)
4. Le sommeil et le rêve, Michel Jouvet, Éditions Odile Jacob, 1992.
5. C’est ce qui est d’ailleurs signalé par les rêves du jeune enfant entre 3 et 6 ans qui signalent qu’un être dévoreur menace de l’avaler, de le dévorer, de l’engloutir. On peut traduire par : La toute jeune conscience en voie de constitution, encore fragile, est menacée d’engloutissement par les forces gigantesques de l’Inconscient figurée ainsi par cet être surpuissant.
6. Si la recherche sur les phases du sommeil et la vie onirique a peu progressé depuis 20 ans, en ce qui concerne les images intérieures, c’est le grand désert.
Illel Kieser El Baz,
Psychothérapeute, Psychologue clinicien
Toulouse, France
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1 commentaire:

anne des ocreries a dit…

très intéressant, parfois ardu. c'est pas fini ?