A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

vendredi 12 mars 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - MARS- Semaine 3 – jour 4- LUSTUKRU!







COMMENT CUISINER L’ HOMME ?


Nous discutons toujours sur les questions de victuailles, nous savons que le lapin aime à être mangé cuit, et que le canard préfère la casserole à la broche? Mais l'homme? Quid de l'homme et comment demande-t-il à être mangé? Un cannibale des îles Fidji donnait récemment - au cours d'une interview qu'il accordait à un journaliste américain- quelques aperçus très personnels sur les préférences des anthropophages. D'abord, ils préfèrent de beaucoup la chair de l'Océanien à celle du blanc. La chair du blanc est très salée; celle du Polynésien est beaucoup plus douce. Rien n'est plus mauvais, paraît-il que le vieux matelot. La saveur du vieux matelot est exécrable; et ceci vient de l'usage que fait ce dernier de l'alcool et du tabac. Joignez-y une salure excessive; bref, ce n'est pas mangeable. (Et ce disant, le vieux noir palpait le bras du journaliste, et il lui poussait le doigt entre les côtes d'une manière qui ne semblait pas être totalement platonique. Car enfin, faute de grives, on mange des merles.) "Vous me demandez quels sont les meilleurs morceaux", ajouta le vétéran. "La tête d'abord: les yeux et la cervelle pour commencer, puis les joues. Les joues des jeunes sujets font un morceau très délicat. Le haut du bras, le mollet, la cuisse passent encore, mais le reste ne vaut rien; c'est pour les chiens." Et le sauvage vint l'après-midi retrouver le journaliste, armé d'un fusil, lui offrant de le conduire à quelque distance, dans un endroit où il trouverait "beaucoup de perroquets". Bien que très salé, le journaliste préféra se passer de perroquets. Et il n'a peut-être pas eu tort.

NOS LOISIRS - 24 mars 1907





2 commentaires:

anne des ocreries a dit…

Savoureux....!

Marité a dit…

Bon appétit !!!
Bisous.