Il m'a longtemps semblé que le principal responsable des suicides qui surviennent dans le métro parisien était l'appareil "Photomaton" installé sur le quai.

Stoïque, vous attendez le résultat; les photos arrivent encore humides; vous jetez un oeil.... consternation!
Est-ce bien vous cet être renfrogné, ahuri, au teint grisâtre et au cheveu plat????
Comment des autorités responsables laisseront-elles fouler le sol de leur pays à un personnage aussi inquiétant???? Vous serez refoulée à la frontière, votre beau rêve s'écroule et le cours de votre vie future est gravement altéré. Vous pensiez être une personne aimable, souriante, sympathique... mais non! Quelle tristesse!
C'est alors que du fond du tunnel aussi sombre que vos pensées, deux gros yeux lumineux se rapprochent, un bruit assourdissant monte à vos oreilles accompagnant le désespoir qui submerge votre cerveau... le train se rapproche et... sans plus réfléchir... vous plongez!
Après quelques années de purgatoire - le suicide c'est mal, mais vous aviez des excuses, on vous aura épargné le châtiment éternel - donc, à la sortie du purgatoire, tranquillement assis sur votre nuage blanc, vous regardez ce que devient le monde...
Que fait cette dame effondrée, assise à son bureau devant un écran? Son visage décomposé vous fait souvenir du vôtre sortant jadis du "Photomaton"... Cette dame vient de voir son visage dans l'écran de la Webcam installée sur son ordinateur... cette dame n'en croit pas ses yeux tout comme vous n'en croyiez pas les vôtres.
Mais la malheureuse vt au rez-de chaussée et d'ailleurs sa maison n'a qu'un étage; elle ne peut se jeter dans le vide et vous rejoindre pour comparer vos expériences. Quel dommage!
Cette dame pourtant bien atteinte dans son amour-propre s'en remettra... mais elle envisage de lancer un appel aux magazines féminins tant donneurs de conseils et de leur suggérer une rubrique inédite:
1 commentaire:
Laisse tomber, Pomme, y a rien à faire ! éventuellement, acheter une webcam à 300 €, de trèèèèès bonne qualité, mais j'en doute.
ça, c'est comme dans le miroir des cabines d'essayages : on sera toujours moches à sa lumière.
Hâtons-nous de dire que c'est pas de notre faute, voilà tout.
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