A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

jeudi 10 novembre 2011


 


Si l’hiver va droit son chemin,
Vous l’aurez à la Saint-Martin


L’Eté Indien


A la 11° heure du 11° jour du 11° mois de 1918 ; après 1562 jours de guerre, l’Allemagne capitule en forêt de Compiègne, au carrefour de Rethondes.
François Cavanna dans son almanach de 1985 nous apprend que la veille, « à 22h 45, Kaiser Guillaume II comprit soudain toute l’atrocité de la guerre après s’être assis par inadvertance sur la chaise où il avait posé son casque à pointe…. ».
Les combats cessent, mais la paix ne sera signée qu’en juin 1919 à Versailles.
Un imprimeur de Rennes, François Simon, avait dès 1916 avancé l’idée du « Soldat Inconnu ». Le 11 novembre 1920, Auguste Thoin, orphelin de guerre et survivant su 234° RI est choisi pour désigner le corps d’un soldat non identifié qui sera inhumé solennellement sous l’Arc de Triomphe de la place de l’Etoile à Paris. Trois ans plus tard, le ministre de la Guerre, ex sergent Maginot, y fait jaillir la flamme qui perpétuera le souvenir d’un million et demi de poilus morts pour la France, soit 20% de la population active masculine.
Pour que fanfares, porteurs de gerbes et de drapeaux, sans oublier les lecteurs de discours et ceux qui les écoutent, n’aillent pas prendre froid et rejoindre prématurément nos glorieux disparus, le temps est généralement clément à cette époque ; c’est « l’été de la Saint-Martin ».
C’est parce qu’un jour d’automne, Martin qui n’était encore que soldat Romain, a donné la moitié de son manteau à un homme nu, que le Christ (c’était lui, vous l’avez reconnu !) fit sortir le soleil de la brume afin que le généreux Martin ne s’enrhume pas.
Depuis, chaque année, un retour de soleil et de douceur avant la mi-novembre, est dédié au futur évêque de Tours.
On dit aussi de ces quelques jours de soleil qu’ils sont « l’été Indien », parce qu’à l’automne 1625, dans le Massachussetts, deux indiens accusés d’avoir violé une jeune fille, furent massacrés par les colons. La tribu vengea ses deux guerriers  selon la coutume indienne qui veut que pour honorer la vaillance de son ennemi, on le fasse mourir le plus lentement possible, dans des souffrances à la mesure de son courage.
Quand le carnage fut découvert, le sol et les arbres étaient de la même couleur écarlate tant le sang des victimes semblait avoir éclaboussé jusqu’aux plus hautes branches.
Depuis, dans le nord de l’Amérique,  on nomme « été indien » la période où les forêts d’érables prennent la couleur du sang.

1 commentaire:

Marité a dit…

C'est une commémoration intéressante Pomme.
Surtout la révélation de Cavanna ! Comme quoi l'Histoire tient à peu de chose !!!
Quant à l'été indien, c'est nuages bas en ce 11/11/11.
BISOUS.