A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

dimanche 2 juin 2013

Le Bal des Ardents


28 janvier 1393 …L’hôtel de la Reine Blanche, charmante résidence de campagne, située sur les bords de la Bièvre,  était ce soir-là, toute illuminée, bruissante de musique et de danse.  On y célébrait les noces de Catherine, demoiselle d’honneur de la reine Ysabeau, comme elle d’origine allemande. La jeune femme avait perdu son premier mari. Il s’agissait donc d’un remariage et l’usage voulait qu’en ce cas on fasse aux époux un « charivari »au cours duquel toutes farces et plaisanteries étaient permises.
Le roi Charles VI et cinq de ses favoris eurent l’idée pour la circonstance de se costumer en hommes sauvages et, grimés et masqués à grand renfort d’étoupe et de plumes assemblées et collées avec de la poix, ils  se mêlèrent  incognito aux danseurs.
Le duc d’Orléans, frère du roi et sa suite, porteurs de torches, arrivent au bal ;  sous prétexte de démasquer les sauvages, ils s’approchent ;  une étincelle jaillit qui enflamme un des hommes relié aux cinq autres par des chaînes.
La jeune duchesse de Berry, ne perd pas son sang-froid, enroule le roi dans son manteau et lui sauve la vie. Quatre hommes périssent dans les flammes. Seul, le Sire de Nantouillet parvient à se libérer et se jette dans une cuve d’eau destinée à la vaisselle.
Plus personne jamais n’eut envie de retourner danser dans l’hôtel de la reine Blanche ; la demeure fut abandonnée, puis détruite en 1404.
C’est une autre résidence édifiée sur le même emplacement au début du XVI° siècle, dont on voit actuellement les vestiges au 17 de la Rue des Gobelins





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