A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

dimanche 27 juillet 2014

Bon dimanche si c'est possible...


Voici du bruit des pleurs, 
Des femmes et des enfants
Tombés au champ d'horreurs..

vendredi 25 juillet 2014

Racines

Souvenirs de fonds de tiroirs: le village-racine dans l'état où la Grande Guerre l'a laissé.  En haut à droite, le pont-frontière qui marquait celle entre la France et l'Alsace-Lorraine.

Et puis quelque vers du grand-père qui, heureusement defuncta des suites justement de cette guerre avant d'avoir eu la confusion de réaliser qu'il n'était pas Paul Déroulède et encore moins Victor Hugo!
Ca s'intitule: 

Au Pays Seillois: Mon Village

Mon village était joli 
Dans son cadre de verdure;
Les oiseaux, en gazouillis,
Harmonisaient ses ramures.
Brodant son riant coteau,
Ses maisons, en grappes blanches,
A son clocher à créneaux,
Moulaient de superbes hanches.

La Seille, en ses claires eaux,
Roulait son image vive,
Et ses bouquets de roseaux
Jasaient entre eux des deux rives.
point ne semblait étranger
Le bord où les hirondelles
Francisaient l'air annexé
L'espérance sur les ailes!

L'Allemand a passé là
Et ce n'est plus que ruines!
Mais l'herbe repoussera
Et renaîtront les chaumines.
Lors, au ciel du renouveau,
La Gloire, soleil qui dure,
Va grandir tout le hameau
De l'éclat de sa blessure!

Paul HUMBERT

Pépère, pépère ( on ne dit pas papy chez nous!), c'est dur hein, de trouver la rime? On ne t'en veux pas, tu étais si jeune... à peine plus de trente ans...

mardi 15 juillet 2014

Nova Scotia, Gaspésie- 1676

Vous reprochez fort mal à propos à notre pays d'être un petit enfer sur terre en contraste avec la France que vous comparez à un paradis terrestre, parce qu'il vous donne, dites-vous, toutes sortes de provisions en abondance. Vous dites de nous que nous sommes les plus misérables et les plus malheureux de tous les hommes, vivant sans religion, sans éducation, sans honneur,  sans ordre social et en un mot sans aucune loi, comme les bêtes de nos bois et forêts, manquant de pain,  de vin et de milliers d'autres avantages dont vous regorgez en Europe. Ecoutez, frères, si vous ne connaissez déjà les véritables sentiments que nos Indiens ont pour votre pays et pour toute votre nation, il est bon que je vous en informe sans tarder.
 Croyez bien qu'aussi misérables que nous paraissions à vos yeux nous nous regardons néanmoins comme plus heureux que vous, en ceci que nous nous contentons du peu que nous avons... Vous serez profondément déçus si vous pensez nous persuader que votre pays est meilleur que le nôtre. Pourtant si la France est, comme vous le dites, un petit paradis terrestre, est-il sensé de le quitter? Et pourquoi abandonner femmes, enfants, parents et amis? Pourquoi risquer vos vies et vos biens chaque année? Et pourquoi vous aventurer en prendre de tels risques quelle que soit la saison, affronter les orages et les tempêtes de la mer pour venir dans un pays étranger et barbare que vous considérez comme le plus pauvre et le plus malheureux de la terre? D'autant que nous sommes convaincus du contraire et ne prenons pas la peine d'aller en France, parce que nous craignons à juste titre de ne trouver là-bas que peu de satisfactions puisque nous voyons ceux qui y sont nés la quitter chaque année pour venir s'enrichir sur nos rivages.  Nous vous croyons, en outre,  incomparablement plus pauvres que nous et malgré vos apparences de maîtres et de Grands Capitaines vous n'êtes que de simples journaliers, valets,  servants et esclaves de nos vieux chiffons et misérables vêtements de peaux qui ne nous servent plus, et vous venez chercher ici, en pêchant la morue, de quoi vous consoler de la misère et de la pauvreté qui vous accablent. Alors que nous,  nous trouvons toutes nos richesses et toutes nos commodités chez nous, sans peine, sans exposer nos vies aux dangers que vous affrontez constamment au cours de vos longs voyages.  Et c'est avec un sentiment de compassion pour vous que,  dans la douceur de notre repos,  nous admirons la peine que vous vous donnez, nuit et jour, à remplir vos navires. Nous voyons aussi que tout votre peuple ne vit que sur la morue que vous pêchez chez nous. Toujours et rien que de la morue, morue au matin,  morue à midi et morue le soir, encore de la morue, jusqu'à ce que les choses en viennent à une extrémité telle que, lorsque vous voulez vous offrir un bon morceau, c'est à nos dépens; et que vous êtes contraints d'avoir recours aux Indiens que vous méprisez tant, et vous leur mendiez le produit d'une chasse pour vous régaler. Maintenant dites-moi un peu, si vous avez unn peu de bon sens, lequel des deux est le plus sage et le plus heureux: celui qui travaille sans cesse et n'obtient qu'à grand peine juste assez pour vivre, ou celui qui se repose confortablement et trouve tout ce dot il a besoin dans les plaisirs de la chasse et de la pêche?
  Il est vrai que nous n'avons pas toujours eu le pain et le vin que votre France produit, mais, en fait, avant l'arrivée des Français dans ces parages, les Gaspésiens ne vivaient-ils pas plus vieux que maintenant? Et si nous n'avons plus parmi nous de ces vieillards comptant cent trente ou cent quarante années c'est seulement parce que peu à peu nous adoptons votre manière de vivre; parce que, comme l'expérience le montre, ceux des nôtres qui vivent le plus longtemps sont ceux qui méprisent votre pain, votre vin, votre eau-de-vie, se contentant de la chair du castor, de l'élan,  de l'oiseau et du poisson, et vivent en harmonie avec la coutume de nos ancêtres et de toute la nation gaspésienne. Apprenez maintenant, mes frères, une fois pour toute, parce que je vous dois la vérité: il n'y a pas d'Indien qui ne se regarde comme infiniment plus heureux et plus puissant que le Français.

Chef Indien Gaspésien dans Pieds Nus sur la Terre Sacrée de Terry Mac Luhan

dimanche 13 juillet 2014

vendredi 11 juillet 2014

Le pays du sourire.



Le Pégason était aimable.... un sourire ne lui coûtait rien...


mercredi 9 juillet 2014

Lire et relire Posé sur 2021 bureau/souvenirs/vrac




Les Rougon-Macquart! Qui aura le courage de se les infliger en entier? Pourtant, on y rencontre d'attachants personnages: Gervaise, sa fille Nana, Jacques Lantier, la Lison (qui est une locomotive), le sentimental abbé Mouret... on ne va pas tous les citer...

Pourtant, au fil des pages on se fait une idée de la société à la fin du XIX° siècle. Zola a exploré tous les milieux, décrit toutes les vies, de la plus misérable jusqu'aux sphères de la fortune et de la spéculation immobilière.
Mais Zola n'est pas que cet observateur des gens; il est aussi un citoyen courageux, qui défend ses idées et qui n'hésite pas à "mouiller" sa plume pour défendre le capitaine Dreyfus injustement accusé de trahison au principal motif qu'il était juif.
En voyant comment tourne le vent ces temps derniers, il serait temps de relire sans doute le plus beau texte de Zola, publié en janvier 1898: "J'accuse", dont voici les dernières lignes:

".....En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je m’expose.Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.
Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !
J’attends.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect.
ÉMILE ZOLA

mardi 8 juillet 2014

Sciences naturelles - Zoologie


De récents travaux ont prouvé que c'est à tort que l'on accuse la mante religieuse de dévorer son époux après les noces. En réalité, ils ne sont pas régulièrement mariés. Il ne s'agit donc que d'un gigolo de rencontre. Nous sommes heureux de rétablir la vérité.

Professeur CAVANNA

lundi 7 juillet 2014