A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

samedi 29 mai 2010

Mots d'auteur

Un con peut se tromper.
Cinquante millions de cons ne peuvent pas se tromper.

François CAVANNA

vendredi 28 mai 2010

Rituel vaudou


Allez dans un cimetière dans la nuit d’un vendredi, à minuit, emportant avec vous une chandelle blanche, une feuille d’acacia sauvage et un pistolet chargé, et choisissez la tombe d’un homme. En y arrivant, vous direz : « Exurgent mortui et acmo venient. J’exige que le mort que tu es vienne à moi. » Après avoir prononcé ces paroles vous entendrez le tonnerre ; n’ayez aucune crainte, et tirez un coup de feu. Le mort vous apparaîtra alors ; vous ne devez pas vous enfuir, mais reculer de trois pas en répétant trois fois :
« Je t’asperges d’encens et de myrrhe comme a été parfumée la tombe d’Astaroth. »


Voilà selon le rite Vaudou comment faire apparaître un mort, si le cœur vous en dit ; ne faites pas çà dans le cimetière de votre commune, certains pourraient s’en formaliser !
Mais maintenant que vous voilà dans le cimetière avec le mort, quand vous avez terminé l’entretien, il faut le renvoyer chez lui :

Ramassez une poignée de terre, que vous jetterez aux quatre coins de l’horizon en disant : « Retourne d’où tu viens, car tu as été crée poussière, et tu retourneras à la poussière. Amen. »
Vous voyez, rien de plus simple ! Toutefois, n’ayant encore rien eu à demander à un mort, je ne puis vous garantir que le sortilège fonctionne. Si quelqu’un d’entre vous a l’occasion d’essayer, je serais enchantée de connaître le résultat.

PP

Francemusicomancie bureau/souvenirs/vrac

Allegro.... y'a vraiment pas de quoi!
Ce matin je découvre que de nouveaux voisins ont arraché une haie d'aubépines et vont la remplacer par des parpaings....Et les oiseaux bande de .......
On se demande quel démon pousse des gens qui ont choisi d'acheter un maison pour le charme du lieu où elle est posée, de s'empresser d'enlaidir le paysage au gré de leur mauvais goût !
D'accord ce n'est pas le golfe du Mexique comme catastrophe mais ça part du même principe: non respect de l'environnement et de l'écosystème. Volonté d'imposer  son goût de chiotte aux voisins....
Pfouhhhh!!!!
La chroniqueuse écoeurée...
P.

jeudi 27 mai 2010

CINE-TELE mardi 25 mai 2010 bureau/souvenirs/vrac

John FORD – Le fils du désert.


Trois baltringues au grand cœur, outlaws de leur état, abordent la bien nommée bourgade de Welcome en Arizona.
Ils ont les traits de l’indestructible John Wayne, de Pedro Armendariz (le Mexicain de service sympa ; parce qu’il y en a un autre dont j’oublie le nom et qui est, lui, Mexicain traître.) et d’un blondinet baryton au nom aussi effacé que ses traits.
Bob Hightower – un nom tout trouvé pour l’immense John-,  Pedro Fuerte y rallonge y rallonge et le Kid d’Abilène, leur coup fait, s’enfuient dans le désert.
A un point d’eau asséché, ils découvrent une mourante sur le point d’accoucher. Pedro, le seul de la bande à avoir eu des enfants est désigné sage-femme. Après avoir confié l’enfant aux trois guignols, la mère, trop laide pour faire une fiancée de cow-boy présentable, fait ce qui lui reste à faire : elle meurt.
Le titre voulu par John Ford est : Three Goodfathers , autrement dit les Rois Mages dans le désert. Mais le film est bien plutôt : Trois hommes et un couffin au Far-West.
C’est un western vrai de vrai, comme seul sait en concocter John Ford, avec tout ce qu’on attend d’un Western : John Wayne tout d’abord et principalement, diligence, attaque de la banque, cascades à cheval, shérif répondant au doux nom de Sweety et dont la bonhomie n’est qu’apparente, poursuites, galopades effrénées, désert. Tous les lieux et personnages du Western sont là : le saloon,  son pianiste et ses girls ; les joueurs de poker ;le chemin de fer, les muletiers et leurs mules.
Les dialogues à l’humour hérité de O’Henry et l’inimitable démarche de John Wayne a qui les talons de bottes et les éperons donnent l’air de craindre d’écraser les fourmi.
On dit que John Ford aimait tant ce film qu’il en fit une seconde version. Et moi je suis comme lui : j’aime tant ce film que j’attend qu’on nous passe l’autre.
P.

MOTS D' AUTEUR

"On peut toujours plaisanter une femme, même cruellementsur ses cheveux courts et plats, sur sa nuque de lycéen maigre, ses omoplates de poulet mal nourri, sa robe trop courte, son chapeau en seau de toilette, ses bijoux de canaque. Mais il ne faut pépétrer qu'avec une extrême précaution, des gants de caoutchouc et une lampe de mineur, dans le domaine où, réduite à manifester de l'initiative, une femme a mal choisi au lieu de choisir bien"


COLETTE

La lettre

ROXANE -
Chacun de nous a sa blessure: j'ai la mienne.
Toujours vive, elle est là, cette blessure ancienne,
(Elle met la main sur sa poitrine)
Elle est là, sous la lettre au papier jaunissant
Où l'on peut voir encore des larmes et du sang!

(Le crépuscule commence à venir)

CYRANO-
Sa lettre!... N'aviez-vous pas dit qu'un jour, peut-être,
Vous me la feriez lire?

ROXANE-
Ah! vous voulez... Sa lettre?

CYRANO-
Oui... je veux... aujourd'hui...

ROXANE- (Lui donnant le sachet pendu à son cou)
Tenez!

CYRANO - (Le prenant)
Je peux ouvrir?

ROXANE -
Ouvrez... lisez!
(Elle revient à son métier, le replie, range ses laines)

CYRANO - Lisant
"Roxane, adieu, je vais mourir!...
ROXANE, s'arrêtant, étonnée.
Tout haut?

CYRANO, lisant.
"C'est pour ce soir, je crois, ma bien-aimée!
"J'ai l'âme lourde encore d'amour inexprimé,
"Et je meurs! jamais plus, jamais mes yeux grisés,
"Mes regards dont c'était... "
ROXANE-
Comme vous la lisez,
Sa lettre!

CYRANO, continuant.
"... dont c'était les frémissantes fêtes,
"Ne baiseront au vol les gestes que vous faites;
"J'en revois un petit qui vous est familier
"Pour toucher votre front, et je voudrais crier... "
ROXANE, troublée.
Comme vous la lisez, - cette lettre!
(La nuit vient insensiblement)

CYRANO -
"Et je crie:
"Adieu!... "
ROXANE -
Vous la lisez...

CYRANO-
"Ma chère, ma chérie,
"Mon trésor... "
ROXANE, rêveuse.
D'une voix...

CYRANO-
"Mon amour!... "
ROXANE-
D'une voix...
(Elle tressaille)
Mais... que je n'entend pas pour la première fois!

(Elle s'approche tout doucement sans qu'il s'en aperçoive, passe derrière le fauteuil, se penche sans bruit, regarde la lettre.- L'ombre augmente.)

CYRANO-
"Mon coeur ne vous quitta jamais une seconde,
"Et je suis et serai jusque dans l'autre monde
"Celui qui vous aima sans mesure, celui... "
ROXANE, lui posant la main sur l'épaule.
Comment pouvez-vous lire à présent? Il fait nuit.

(Il tressaille,se retourne, la voit là tout près, fait un geste d'effroi, baisse la tête. Un long silence. Puis, dans l'ombre complètement venue, elle dit avec lenteur, joignant les mains:)

Et pendant quatorze ans, il a joué ce rôle
D'être le vieil ami qui vient pour être drôle!

CYRANO-
Roxane!

ROXANE-
C'était vous.

CYRANO-
Non, non, Roxane, non!

ROXANE-
J'aurais dû deviner quand il disait mon nom!

CYRANO-
Non! ce n'était pas moi!

ROXANE-
C'était vous!

CYRANO-
Je vous jure...

ROXANE-
J'aperçois toute la généreuse imposture:
Les lettres, c'était vous...

CYRANO-
Non!

ROXANE-
Les mots chers et fous,
C'était vous...


CYRANO-
Non!

ROXANE-
La voix dans la nuit, c'était vous.

CYRANO-
Je vous jure que non!

ROXANE-
L'âme c'était la vôtre!

CYRANO-
Je ne vous aimais pas.

ROXANE-
Vous m'aimiez!

CYRANO, se débattant.
C'était l'autre!

ROXANE-
Vous m'aimiez!

CYRANO, d'une voix qui faiblit.
Non!

ROXANE-
Déjà vous le dites plus bas!

CYRANO-
Non, non, mon cher amour, je ne vous aimais pas!



Edmond ROSTAND - Cyrano de Bergerac

mercredi 26 mai 2010

NOUVELLE RUBRIQUE

La Francemusicomancie.


Une nouvelle méthode divinatoire pour augurer de l'ambiance de la journée en fonction du premier morceau entendu en ouvrant le poste au réveil.
Ce matin: Tchaïkovsky, Casse-Noisette, La Valse des Fleurs= une belle journée pour le jardin.


Et pour vous???
P.





lundi 24 mai 2010

CINE-TELE avril de l'an dernier... bureau/souvenirs/vrac

AFRICAN QUEEN-


Les "chefs d'oeuvre du cinéma", les "films-culte", on croit toujours les avoir déja vus et pas qu'une fois!

Il suffit d'une soirée au programme indigent et dieu sait s'il y en a...

"Tiens! African Queen sur la 7? Je le connais par coeur, mais vu ce qu'il y a d'autre...

Eh, bien! vous me croirez si vous voulez, mais je ne l'avais jamais vu "en entier"; la preuve: je ne connaissais pas la fin. Des extraits, des scènes culte, oui, mais jamais tout le film.

Alors, évidemment, l'histoire... très téléphonée, très convenue; les dialogues...ouïe, ouïe,ouïe!!!

Audiard n'était pas passé par là.

De plus le film ne gagne rien à être colorizé. La descente du fleuve ressemble par moments à un de ces documentaires animaliers dont la chaîne fait la gloire de ses après-midi. Heureusement, le scénario reprend de l'énergie quand il met les héros en péril: les passages de rapides, l'enlisement dans les herbes marécageuse, les sangsues...

Reste la beauté si moderne de Katherine Hepburn, peu crédible en missionnaire coincée.

Bogart est un poil gringalet pour ce capitaine-forgeron et artificier qui pousse son bateau quand il ne peut plus avancer. Seul son alcoolisme ne sent pas le rôle de composition.

Et voilà comment, en 1951, avec une intrigue idiote, des dialogues indigents et des acteurs à contre-emploi, on crée un film inoubliable, quand on s'appelle John Huston.

PP

dimanche 23 mai 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - MAI Semaine 4 Jour 5 C’ EST POUR RIRE




Quand il pleut à la Saint Philippe,
Le pauvre n’a pas besoin du riche



FACE A FACE


Les seules créatures qui s'accouplent en se faisant face sont l'homme et le sandwich au pâté.

CAVANNA




samedi 22 mai 2010

So British!

Alors que le porc et le Français sont omnivores, l'Anglais mange du gigot à la menthe, du boeuf à la menthe, du thé à la menthe, de la menthe à la menthe.
Non content de faire bouillir les viandes rouges, l'anglais fait cuire les viandes blanches, telle Jeanne d'Arc qui mourut dans la Seine-Maritime et dans les flammes en lançant vers Dieu ce cri d'amour:"Mon Dieu, mon Dieu, baisse un peu le chauffage!"
Les deux caractéristiques de l'Anglais sont l'humour et le gazon. Sans humour et sans gazon, l'Anglais s'étiole et se fanne et devient creux comme un concerto de Schönberg.

Pierre DESPROGES

Mots d'auteur

"Une passion qui n'apporte à la vie rien de plus qu'une saveur et qui ne construit ni ne démolit rien ne lui semblait pas une chose très importante."
Marcel AYME

vendredi 21 mai 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - MAI Semaine 4 Jour 3 RIMES SANS RAISON

Haricots de Rogations,
Rendent à foison.

LA VALSE DES THONS


Le thon Tontaine
Et le thon Tonton
Valsent valsent à perdre haleine
Valsent valsent au son des violons
Le thon Tontaine
Et le thon Tonton
Toute la semaine rêvent aux flonflons
Mais la tante du thon Tonton
Qui tricote sans plaindre sa peine
Pour son neveu un bonnet rond
Sur l’aiguille a perdu la laine
Tant pis pour toi vieux tonton
A ricané le thon Tontaine
Tu auras froid à ton chignon
Et tu pourras faire des fredaines
Quand on fera valser les thons

P.



jeudi 20 mai 2010

Liberté cruelle bureau/souvenirs/vrac

Avant que ma Lili préférée ne me le fasse remarquer, je n'avais pas idée que Léna Horn était noire.
Etrange de penser qu'une star de cette importance n'avait pas le droit d'entrer dans les mêmes lieux que ses compatriotes blancs, dans cette même nation qui, au prix d'une lutte sanglante abolit l'esclavage.
Le Sud des Etats-Unis fut ruiné, ravagé, mis à sac par l'inexorable armée de Sherman. Des exactions dont les USA ne rougirent pas plus que de l'ostracisme dans lequel les libérateurs tenaient les libérés puisque le nom de Sherman fut donné aux chars de la Libération (la nôtre).
Cette marche de Sherman à travers le Sud des Etats-Unis, sanglante, impitoyable n'est pas sans évoquer les non moins sanglantes "colonnes de Turreau", dont les Vendéens ne se souviennent qu'avec terreur. Ces "colonnes infernales" envoyées  par la toute neuve République en Vendée avec pour mission de réprimer un soulèvement initié, certes, par une poignée d'aristocrates, mais dont la majeure partie était composé de paysans, firent 160000 morts en quatre mois.
Une guerre civile menée pour défendre la monarchie, tout comme celle des USA fut menée pour défendre les propriétaires d'esclaves.
Pourtant dans les deux cas, les libérateurs se sont montrés plus sauvages, plus cruels que les tenants des idées réactionnaires auxquelles ils devaient mettre un terme...
P.


mercredi 19 mai 2010

" Il arrive quelquefois que dans une âme assez forte, un amour dure assez pour se transformer en amitié passionnée, pour devenir un devoir, pour prendre les qualités de la valeur, alors il perd sa défaillance de nature et vit de ses principes immortels."

CHATEAUBRIAND

mardi 18 mai 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - MAI Semaine 3 Jour 7 LES METIERS bureau/souvenirs/vrac



S’il pleut le jour de Saint Lenfroi
Foin dans le pré n’est pas à toi.


LA MIDINETTE

Qui sont les midinettes ?
Des lectrices assidues de « romans de gare » sentimentaux, de la collection Harlequin et de Barbara Cartland ?
Celles qui écoutent larmes montant du cœur jusqu’au yeux, André Rieu et Didier Barbelivien ?
Où qui sont devenues membres à part entière , partageant heurs et malheurs des familles des sagas télévisées ?
Les filles de celles qui naguère ne manquaient pas un numéro de « Nous Deux » ou « Confidence » ?
Pas seulement !
A la « Belle Epoque » qui ne fut  pas belle pour tout le monde, les employées , petites mains ou vendeuses des maisons de couture du quartier Saint Honoré et de la Rue de la Paix, pour cause de manque de temps et d’argent se nourrissaient mal. Leur déjeuner pris sur le pouce dans l’atelier, en libérant un coin de table du travail en cours soigneusement protégé, était composé la plupart du temps « d’un hareng et de deux sous de frites ».
De riches clientes se sont émues de la maigreur et de la criante mauvaise santé de ces jeunes filles dont beaucoup étaient phtisiques.
Afin de leur assurer au moins un repas décent par jour, car nombre d’entre elles n’étaient guère mieux nourries dans leurs foyers,elles fondèrent à leur intention les « Œuvres de Midi de Saint Germain l’Auxerrois » :un service social qui réclamait en outre une heure de repos pour leur laisser le temps de déjeuner.
Les couturiers n’étaient pas des monstres et, en fournisseurs soucieux de ne pas mécontenter leur clientèle, la grande majorité d’entre eux y souscrirent volontiers. On vit alors,  vers midi, se répandre dans le quartier des essaims de jolies filles que l’absence de moyens contraignait à la véritable élégance, au chic sans clinquant ni ostentation : les « midinettes ».

Puis vint la « Grande Guerre ». En 1917, la clientèle fortunée avait d’autres préoccupations que ses toilettes. Voyant leur chiffre d’affaires baisser, les couturiers voulurent imposer à leur personnel une demie journée de chômage obligatoire non rémunérée, le samedi.
Refus massif du personnel qui réclame alors la « semaine anglaise », la vraie, intégralement compensée, plus une indemnité de « vie chère ».
Dès le mois de mai, des centaines de jeunes femmes sont dans la rue. De plus, tandis que les hommes sont au front, les femmes travaillent à leur place, si bien que la revendication s’étend aux autres professions. Un journaliste de l’Humanité relate que le 16 mai elles sont 3000 et dix mille quelques jours plus tard, soutenues par les chauffeurs de taxi et les cochers de fiacre qui les transportent gratuitement au siège de la CGT, rue de la Grange aux Belles qui n’a jamais si bien porté son nom.
L’ambiance est tout à fait joyeuse et piou-piou puisque de soldats en permission accompagnent leurs fiancées et marraines de guerre en chantant :

« On s’en fout,
On aura la semaine anglaise !
On s’en fout,
On aura les 20 sous ! »

Mais les joyeux fiancés devront repartir au front et on sait ce que ce mot signifiait, aussi les « midinettes » ajoutent-elles la paix à leurs revendications.

Le mouvement gagna la province. On m’a raconté qu’à Nancy, ma grand-mère, alors « première » au Caprice, la meilleure maison de mode de la ville, avait été invitée avec tout son atelier, à un meeting afin d’y prendre la parole et d’exposer les revendications des modistes.
Le président de séance la présenta en ces termes :
« Nos gentilles midinettes sont ce qu’elles sont, cependant….
Et la suite de la phrase restera à jamais ignorée, car Lucienne Humbert étirant son mètre 55 assez pour toiser l’orateur qui la dépassait d’une tête, la veine bleue de son menton (qui plus tard, sèmerait la terreur parmi ses fournisseurs, son personnel et jusqu’au sein de sa famille), cette veine bleue palpitante, elle lança :
« Monsieur, les gentilles midinettes vous donnent le bonsoir ! Venez, Mesdames ! »
Et le bataillon de jeunes femmes en toilettes de printemps et chapeaux fleuris, gagna dignement la sortie.
Lucienne Humbert était modiste, sympathisait avec les midinettes, mais n’admettait en aucun cas, et n’a jamais admis, qu’on se serve de ce terme pour dévaloriser son métier et celles  dont l’agilité manuelle en faisaient la dignité.




lundi 17 mai 2010

Le Bétisier des Hotlines


"Lorsqu'on rencontre un problème en informatique,il est toujours réconfortant de constater qu'il y a des gens plus nuls que soi."



Secrétaire
Vous me dites "pas de majuscules pour le mot de passe", c'est bien ça ...?

Hotline
Exact.

Secrétaire
Et, les chiffres, je les mets en minuscule aussi ?




Client
Bonjour, je n'arrive pas à me connecter chez vous ...

Hotline
D'accord, on va régler tout ça, tout d'abord, j'ai besoin de savoir si vous êtes sur 3-1, 95, 98 ou XP.

Client
Non monsieur, je suis sur Paris, 75




Secrétaire
J'ai un problème avec Windows ...

Hotline
Qu'avez vous sur l'écran?

Secrétaire
Euh ... un pot de fleur.

Hotline
Non, je veux dire "qu'est-ce qui est écrit?"

Secrétaire
Ha d'accord ... euh ... Sony !




Client
Je ne trouve plus l'endroit ou j'ai installé votre produit.

Hotline
Double-cliquez sur le Poste de Travail, s'il vous plait.

Client
C'est où, ça ?

Hotline
A l'écran, avez-vous une icône "Poste de Travail" ?

Client

Je ne comprends rien du tout, pourquoi me parlez-vous de poste de travail ?


Hotline
Vous n'avez pas de poste de travail ?

Client
Non monsieur ! Je suis retraité, moi ...




Hotline
Décrivez-moi votre écran

Client
[Echap], [F1], [F2], [F3] ...

Hotline
Non ! Ca c'est votre clavier ! L'écran, c'est la télé ...

Client
Vous me prenez pour un con ou quoi ?




Client
Je suis en train de m'inscrire sur votre site, mais je ne comprends pas tout...

Hotline
D'accord, on va voir ça ensemble.

Client
On me demande de saisir les coordonnées de l'endroit d'où j'appelle, un numéro de téléphone ... Je mets quoi ?

Hotline
Vous mettez le numéro de téléphone de l'endroit d'où vous vous connectez... De chez vous quoi....

Client
D'accord... Voila... Ensuite, on me demande une ville...

Hotline
Vous mettez les coordonnes de l'endroit d'ou vous appelez.

Client
Donc, je mets ma ville...

Hotline
Oui...

Client
Voila... Et maintenant on me demande un code postal..

Hotline

Client
Allo ? je mets quoi ?

Hotline
(agacé) Votre code postal !

Client
(sincèrement désolé) Excusez-moi si je vous embête, mais je ne connais pas grand-chose à l'informatique, vous savez...




Hotline
Monsieur, faites [CONTROL] [ALT] [SUPPR].

Client
Ah oui, je connais ça. (on entend en fond click click click click…..)

Hotline
Que se passe-t-il a l'écran Monsieur ?

Client
Ben rien

Hotline
Recommencez [CONTROL] [ALT] [SUPPR]

Client
click click click click...

Hotline
Et maintenant

Client
Toujours rien...

Hotline
Comment faites-vous la manipulation ?

Client
Ben j'appuie sur les touches "C", "O","N" ,"T" ,"R","O","L" et après sur "A", "L","T" puis sur "S","U" ,"P" ,"P" et enfin "R".

Hotline
(silence…)

Client
Y faut peut-être l'accent sur CONTROL, non ?




Client
Mon disque dur est fêlé !

Hotline
Et y'a quoi a l'écran ?

Client
Ben que mon disque est fêlé !

Hotline
Lisez moi exactement ce qu'il y a sur l'écran.

Client
Hard drive failure !




Client
Ca me met nom d'utilisateur ou mot de passe incorrect

Hotline
Fermez la fenêtre Monsieur s'il vous plait.

Client
Euh oui, c'est vrai qu'il y a du bruit dehors...




Cliente
Bonjour, j'ai mon Nescafé qui ne marche pas ...

Hotline
Heu je suis désole Madame, mais nous ne faisons pas de support pour les appareils électroménager...

Cliente
Non non !!! C'est Nescafé pour Internet ...

Hotline
(???)... Heu ??? Vous ne voulez pas parler de Netscape par hasard???

Cliente
Oui c'est bien ça ! Netscape ... Nescafé ... c'est la même chose ...




ET ENFIN CELLE QU'ON ATTENDAIT, LA PERLE DES PERLES ...
Une petite histoire enregistrée dans un service Hotline d'assistance :
· Hall computer assistant ; que puis-je pour vous ?
· Et bien j'ai un problème avec WordPerfect.
· Quelle sorte de problème ?
· Et bien j'étais en train de taper et soudain tout est parti.
· Parti ?
· Ça a disparu.
· Mmm. Et a quoi ressemble votre écran a présent ?
· A rien.
· A rien ?
· Il est vide ; il se passe rien quand je tape.
· Vous êtes toujours dans WordPerfect ou vous en êtes sorti ?
· Comment je sais ?
· Pouvez-vous voir le prompt C:? a l'écran ?
· C'est quoi un "prompte-ce"
· Laissez tomber. Pouvez-vous bouger le curseur à l'écran
· Y a pas de curseur. Je vous ai dit, il se passe rien quand je tape.
· Est-ce que votre moniteur est allume ?
· C'est quoi un moniteur ?
· Le truc avec l'écran qui ressemble a une télé. Est-ce qu'il y a une petite lumière qui vous dit qu'il est allumé ?
· Je ne sais pas.
· Et bien regardez a l'arrière de votre moniteur et regardez ou va la prise de courant. Vous pouvez voir
· Je pense...
· Bien ! Suivez le cordon jusqu'a la prise, et dites-moi si elle est branchée.
· Oui.
· Derrière le moniteur, avez-vous remarque qu'il y avait deux câbles branches a l'arrière ?
· Non.
· Et bien il y en a deux. regardez a nouveau et trouvez le deuxième.
· ..Oui, c'est bon.
· Suivez-le et dites-moi s'il est solidement branche a l'ordinateur.
· Je ne peux pas l'atteindre.
· Oh. Pouvez-vous le voir ?
· Non.
· Même en vous penchant ou en vous mettant a genoux ?
· Oh non, c'est juste que je n'ai pas le bon angle, il fait si sombre.
· Sombre
· Oui, le bureau est éteint, la seule lumière vient de la fenêtre.
· Et bien allumez la lumière..
· Je ne peux pas.
· Pourquoi ! ?
· Parce qu'il y a une panne de courant.
· Une panne... Ah ! Voila la raison. Est-ce que vous avez encore les manuels et les boites et l'emballage que vous avez eus avec l'ordinateur ?
· Heu... Oui, c'est dans le placard.
· Bien ! Allez les chercher, débranchez votre système, emballez-le comme c'était quand vous l'avez eu. Et apportez-le au magasin ou vous l'avez acheté.
· Vraiment ? C'est si sérieux ?
· J'en ai peur.
· Et qu'est-ce que je leur dis ?
· Dites-leur que vous êtes trop con pour posséder un ordinateur.
l
Le type de la hotline a été renvoyé.