A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

jeudi 30 septembre 2010

Carnets de voyage (Largentière) bureau/souvenirs/vrac

Arrivée en Ardèche à point pour expérimenter le "phénomène Cévenol" ; il se produit rarement, aussi je ne manque pas d'être flattée de la considération qu'il me témoigne. En l'espèce une pluie diluvienne  que le jardin de mon amie appelait de tous ses voeux. Puis à la nuit, un violent orage a éclaté. c'est impressionnant un orge en montagne. De plus Largentière est située au fond d'une sorte d'entonnoir; la maison de mes hôtes est à flanc d'entonnoir, assez en hauteur et j'ai une vue superbe sur les éclairs.
De fait, c'est bien la seule lumière dont on puisse disposer; l'électricité a été coupée, plus rien d'autre à faire que d'aller se coucher avec un livre et une lampe de poche.
Le lendemain, les dégâts sont importants, inondations, coulées de boue, arbres arrachés et pour nous, plus simplement, la porte du garage bloquée; c'est ça le progrès: on ne se bat plus avec les portes... ou elles s'ouvrent ou elles ne s'ouvrent plus pas de moyen terme, et celle qui nous occupe est bloquée de chez bloqué. Impossible de la faire remuer.
Nous sommes mercredi, jour de marché à Joyeuse... heureusement ma voiture est restée dehors, mais G... ne l'est guère, joyeuse. L'artisan débloqueur de portes est sur messagerie... quand viendra-t-il à la rescousse??? On connaît tous ça, l'artisan sur messagerie...
N'empêche, le joli marché d'Ardèche est moins fourni qu'en pleine saison; il y a moins de monde aussi; on trouve à se garer plus facilement. Le boulanger n'a plus de "sacristains", mais d'excellentes fougasses aux olives noires... Et puis... "la frippe" est là! C'est fou ce qu'on peut attraper comme merveilles à 1e pièce...de quoi faire râler ma mère qui  cru faire des affaires à la frippe de Trouville: 10e pièce!!! Quelles folies!.

On termine par une ample moisson de saucissons de toutes natures. A la prochaine étape, ma suédoise préférée va pouvoir sacrifier au sacro- saint rituel bien français du Kir saucisson.
Au retour, la porte du garage, en dépit de nos efforts refuse toujours de bouger et l'artisan est aux abonnés absents. G... a des crampes d'estomac... on s'occupe au jardin, on fait un peu de couture, histoire de "customiser" nos trouvailles du matin... et pour moi quand même un temps d'écriture... je ne suis pas sur terre que pour rigoler...
Jeudi matin, l'horizon s'éclaire, l'artisan se manifeste, il pousse la complaisance jusqu'à se montrer et débloquer cette f...ue porte!
Et nos héroïnes de s'astiquer et de repartir vers de nouvelles aventures, en l'occurence Rochecolombe, un village du XII° siècle perché à flanc de falaise. Les mecs étaient courageux en ce temps là....

mardi 28 septembre 2010

Comment çà, c'est du bluff????

Et ceux-là, c'est du bluff????



.C'est le vaillant chevalier , à droite, avec le bandana sur la tête qui m'avait prise en croupe de son fougueux destrier... et comme ce n'était pas prévu, j'y suis allée en ballerines, oui... et pour la photo on m' ôté le casque...
Voilà, voilà, messieurs les censeurs.... la chroniqueuse ne bluffe jamais... l'information prime tout dans sa brutale et nue vérité

lundi 27 septembre 2010

Pour Anne....en particulier


.....qui était "curieuse de voir çà"....


dimanche 26 septembre 2010

SEPTEMBRE – semaine 4 – jour 4 – DE TOUT UN PEU




A Sainte Justine,
Toute fleur s’incline

AMER INDIEN

Oh, oui ! Je suis allé à l’école des hommes blancs. J’ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la Bible. Mais j’ai découvert à temps que ce n’était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l’ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature. Vous savez, si vous prenez tous vos livres et les étendez sous le soleil en laissant, pendant quelque temps, la pluie, la neige et les insectes accomplir leur œuvre, il ne restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d’étudier à l’université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie.

TATANGA MANI , Indien Stoney dans Pieds nus sur la Terre Sacrée – Terry Mc LUHAN





Méditation

J'aime à méditer; c'est un droit strict que personne au monde ne peut m'empêcher d'exercer; je dois, à la vérité, reconnaître que nul jusqu'à ce jour ne s'est placé en travers de mes méditations, et c'est tant mieux, car s'il en était autrement, je réagirais de manière terrible; enfin, la question ne se pose pas puisqu'on me laisse méditer à ma guise. Donc, je médite, car je considère la méditation comme une excellente chose, mais aussi comme un dérivatif indispensable à l'équilibre tant physique que moral.
Remarquez que je ne médite pas à tout bout de champ, hors de propos, et n'importe comment; la bonne méditation demande, pour être profitable, une sorte d'état de grâce et un cadre approprié à l'état méditatif. Personnellement, il faut que je médite au bord de quelque chose; la chose importe peu; l'essentiel est qu'il y ait un bord; ah! j'en ai déja eu de charmantes méditations: au bord de la mer, d'un ruisseau, d'un coteau, d'une fenêtre, d'un chapeau, d'une assiette creuse, etc.
Une des plus jolies méditations dont j'aie gardé souvenance est celle à laquelle je me livrai un soir de juin prématuré, c'est à dire vers le 22 mai, d'une année strictement de série; c'était au bord d'un simple bord; d'un brave et honnête bougre de bord qui ne donnait sur rien; un bord, quoi, un bord individuel que je dénichai au hasard d'une promenade en wagonnet Decauville; je m'installai là et regardai un long moment le firmament criblé d'étoiles, malheureusement voilé, ce soir-là, par d'énormes potées de gros nuages d'autant plus visibles que le nuit n'était pas encore tombée, étant donné que la chose se passait vers les 15h45 de relevée et à proximité d'une manufacture de biscottes tièdes pour personnes atteintes de consomption digitale. je revois ce charmant tableau comme si j'y étais encore, je m'allongeai sur le sol encore humide de la dernière avalanche; un cover-coat à poils durs, sorti subrepticement d'une proche vallée forestière vint se coucher à mes pieds pour quémander un morceau d'ardoise que j'avais fort à propos emporté avec moi. Et petit à petit je m'enfonçai à perte de vue dans la plus profonde et la plus fertile des méditations; je laissai errer ma pensée par delà les méandres de la spéculation spirituelle et en arrivai bientôt à aborder le grave et universel problème du prix de revient du rouleau de papier peint ignifugé livré en cave, question non résolue, qui a passionné et passionnera encore longtemps des générations d'hommes de chevaux.
Je ne saurais trop recommander à mes contemporains de pratiquer comme moi la méditation; ils se sentiront devenir meilleurs et leur âme, au fur et à mesure de la marche du temps, s'évadera progressivement des étroites limites dans lesquelles nous tiennent enfermés les contingences quotidiennes d'une civilisation rétrograde, sinueuse et tronquée.

Pierre DAC

jeudi 16 septembre 2010

Les Inconnus : les chasseurs

Ode aux objets récalcitrants

Où s’en va la chaussette
Abandonnant sa sœur ?
Et pourquoi la tartine
Beurrée s’écrase-t-elle
Sur le mauvais côté ?
Où se cachent les clefs
Quand on a besoin d’elles ?
Objets inanimés
Votre âme est diabolique,
Vous nous faites enrager !


dimanche 12 septembre 2010

Carnets de voyage- On the road 2010 bureau/souvenirs/vrac

Lundi matin…. Il fait beau, un peu frais.
Comme j’aime la traversée de ce pays de la Vouivre, aux montagnes douces, aux canaux et rivières paisibles dont les rives se frangent de joncs épais et soyeux, de roseaux, d’iris et de renoncules… La Vouivre…. J’aimerais raconter sa légende, mais passer derrière Marcel Aymé, c’est quand même gonflé ; il en a fait un roman, lui. Il n’est pas d’ici, d’un peu plus bas, dans le Doubs ,  mais la Vouivre, c’est bien ici son pays. Tiens, s’il me manque un conte sur l’almanach, je me lance…
Mais voici un nom de village qui ne m’est pas inconnu : Longeverne… Mais oui ! Marcel Aymé c’est plus bas, mais nous sommes ici au pays de Louis Pergaud ; au pays de la Guerre des Boutons.
Longeverne… le village dont les gamins armés de bâtons couraient sus à ceux du village voisin en hurlant : « A cul les Velrans ! » Lesquels ripostaient en lançant à pleins poumons leur cri de guerre : «  Tous les Longeverne sont des couilles molles ! », tandis que Tigibus désabusé maugréait :  « Si j’aurais su, j’aurais pas v’nu ! ».
Le film d’Yves Robert est certes inoubliable, mais il ne faut pas s’en contenter. Il faut lire « La Guerre des Boutons ». Il faut même lire TOUT Louis Pergaud sans omettre surtout « De Goupil à Margot »,  un livre qui vaut bien des promenades en forêt, un livre qui vous donnera envie d’y aller en forêt, d’ouvrir vos yeux, vos narines , vos oreilles, de rencontrer Margot, d’apercevoir Goupil.
On trouve aussi dans « La Guerre des Boutons » une scène de classe qui est un vrai morceau d’anthologie… J’en ai deux,de scènes de classe qui mettent en déroute mes talents de lectrice : cette dernière que je ne peux lire sans m’étouffer de rire et pour renifler sans pouvoir retenir mes larmes, il y a « La Dernière Classe » de Daudet…
Certes, une « bonne lectrice » doit maîtriser son émotion pour la faire passer à l’auditeur, mais il arrive souvent que la salle rie et pleure avec moi, alors, même si ce n’est pas très « pro », je me dis que je n’ai pas trop raté ma prestation.
Il y a une autre scène de classe hilarante, c’est chez la Comtesse de Ségur, dans « La Fortune de Gaspard » ; il ne faut pas oublier le talent comique trop souvent méconnu de notre chère Sophie…


samedi 11 septembre 2010

Carnets de voyage - Belfort 2010 (3) bureau/souvenirs/vrac

En revenant "du Lion", l'Equipée Sauvage nous attendait devant la porte de ma tante: des voisins montés sur deux grosses motos, une toute rouge et l'autre toute en argent. Tandis que j'admire en béotienne, l'un des motards me demande si je suis déjà montée sur un de ces admirables engins:
- " Ben, euh!... pas vraiment...
"Vous voulez essayer?
"Ben, euh... pas...Oh! et puis, pourquoi pas!...
Et on me prête un casque, je noue les pans flottants de mon gilet  et me voilà partie, agrippée à la veste de cuir frangée d'un monsieur à boucles d'oreilles, à longs cheveux d'après ce qui dépasse du bandana  qui les enserre, aux pieds chaussés de magistrales texanes incrustées de serpent.
Il est charmant, attentif à ne pas m'effrayer, il m'explique au passage les codes des motards. D'abord il roule doucement, puis comme il n'entend pas de cris de pintade effarouchée dans son dos, il accélère... les environs sont vallonnés, la route serpente en virages intéressants... quand dans le creux d'un de ces coudes apparaît les bras grands ouverts un personnage qui du haut de sa croix semble veiller sur le monde... Un Christ polychrome bien sanguinolent comme on les aimait dans les siècles récents... Il me fit souvenir d'un autre qui avait résidence sur la route d'Epinal en venant de Nancy... dans un virage assez sec lui aussi. Il y avait au-dessus de la croix cette inscription : "VENEZ A LUI CAR IL VOUS AIME" et j'ai comme le pressentiment qu'en hiver, par temps de verglas et brouillard, il en est qui ont répondu à l'invitation...
Mais le temps était beau, le virage modeste... et le baptême de moto réussi....j'y reviendrais volontiers... mais il faut demain reprendre la route....
Afficher l'image en taille réelle

vendredi 10 septembre 2010

Carnets de voyage - Belfort 2010 (3) bureau/souvenirs/vrac





Il y a mieux à visiter aux environs de Belfort que le cimetière de Froidefontaine.... il y a "LE LION" !!!
-" Comment? Te n'las jâââmaiais vu, le Lion?
-Ma foi non?
-Oooh, ben tout d'mêêême! Te veux y' ââler dis?
-Ma foi, oui!
-Ben, te ne l'verra pâââs!
-Et pourquoi donc?

- On l'a emmené pisser!
... Plaisanterie locale et traditionnelle... Et vous me croirez si vous voulez, le Lion, je ne l'ai pas vu... On ne le fait pas pisser, mais on fait sa toilette, aussi est il invisible, recouvert pudiquement d'échafaudages et de bâches.

Un gentil monsieur à l'incongrue casquette de rappeur, après un exposé sur la citadelle - imposante la citadelle! et des remparts, j'en ai vu! ceux de Malte par exemple, qui donnent à rêver... Belfort soutient la comparaison...- et sur Vauban, nous a expliqué , que cette année on fêtait l'anniversaire du Lion, qui n'avait pas lors de son érection été inauguré... (oh! et SVP, pas de plaisanteries vaseuses ... j'ai des noms... je les retrouverai..)Donc, je reprend... puisque lors de... il n'a pas été "inauguré" , ce sera pour cette année...
Voilà donc comment la chroniqueuse, s'est une fois de plus rendue à Belfort pour n'y pas voir son Lion... mais pour prendre en revanche, son baptême de moto... a suivre...

P.



jeudi 9 septembre 2010

Carnets de voyage - Belfort 2010 (2) bureau/souvenirs/vrac

Arrivée finalement mais tardivement à bon port, je suis nantie dès le lendemain de deux guides expérimentées ui n'ont elles, pas perdu le Nord puisqu'elles ont vu l'évolution se dérouler au fil des ans.
Aussi nous allons revoir la ferme de "La Tante" et du "Nonon"; dans ce petit périmètre, presque rien n'a bougé de chaque côté de la route qui descend en pente douce jusqu'au coude masquant le reste du village devenu, lui, méconnaissable. Les maisons ont gardé leur toit qui sur l'arrière traîne jusqu'à terre. Si le tas de fumier symbole de la prospérité du lieu n'orne plus le devant puisque ont disparu les vaches qui le produisaient, les portes charretières cintrées sont toujours là...
Inchangé également le cimetière et son entrée ombragée de tilleuls. Ici, il n'est pas de bonne sortie sans une visite  aux ...disparus?...Non, on les cite, on en parle, on se souvient... de leurs travers, de leurs bons mots, de leur histoire qui devient légende... de la romance inachevée du Paul et de la Célina... et du Milot "qu'avait toujours la casquette de travers":
"- C'était ton "fiancé" neum donc!...
Eh, oui! mon premier fiancé... j'avais quatre ans et lui....quarante peut-être... il me semblait si vieux!
On parcours les allées... on compare, on évalue, l'entretien des tombes, la valeur et la beauté du marbre qui les recouvre... pour ça aussi il y a des modes. On se désole aussi devant celle des tombes qui me semble la plus jolie, la plus poétique; elle est abandonnée, aussi un bergennia a eu le temps d'y former un coussin de feuilles rondes, des roses pompon sont montées à l'assaut de la croix... c'est une honte, commentent ces dames qui connaissent les indifférents... Moi, je préférerais de beaucoup reposer sous quelques fleurs indisciplinées que sous ces marbres bien propres et bien lourds, ornés de fleurs en céramique...
Oui... si j'étais morte, je détesterais le poids de ces dalles sur mon ventre... il me semble que mon fantôme , prisonnier de la pierre pleurerait de ne pouvoir plus s'échapper pour aller de temps en temps revoir le monde et faire d'innocentes niches aux vivants...



ENIGME

... Une saveur délicate, légèrement sauvage et fleurie, vif, élégant, rond et agréablement long en bouche... d'une longueur en bouche exceptionnelle... une douceur extraordinaire, très riche et équilibré... un grand cru, rare et incomparable!!!!


Mais qu'est-ce????




mercredi 8 septembre 2010

Carnets de voyage - Belfort 2010 bureau/souvenirs/vrac

Comment me direz-vous peut- on se perdre dans le pays où l'on a passé toutes ses vacances scolaires jusqu'à l'âge de quatorze ans? Comment peut-on errer pendant plus d'une heure entre des villages aux noms familiers si proches les uns des autres qu'autrefois on s'y rendait à pied?
Il faut déjà un sens de l'orientation bien personnel, un certain génie dans la manière d'envisager les raccourcis, et puis il y a surtout les modifications du paysage. Depuis qu'on y passe moins en charrette à foins, les routes ont été élargies, chaque carrefour est doté d'un rond-point et de part et d'autre du paysage, on peut admirer des hangars préfabriqués ornés d'enseignes de grande distribution qui sont bien assez connues sans qu'il soit encore besoin de les citer.
Et voilà comment, du nord au sud et de l'est à l'ouest, tous les abords de communes se ressemblent. On quitte la Beauce du mois d'août au pelage rasé, on roule une journée entière pour arriver en Franche- Comté, certes plus verdoyante, mais l'approche du village de l'enfance ressemble curieusement à l'approche de dans lequel on vit.
Aucune image, aucun souvenir ne peut plus aider la pèlerine égarée, jusqu'au moment où le délicieux hasard posera devant elle la façade inchangée du "bistrot du Jules", miraculeusement épargnée par l'enthousiasme rénovateur des élus de ces communes si proches de la Suisse et qui envient à leurs voisins un air pimpant dont l'autre voisinage, celui de la Lorraine, ne les avait pas dotées....

PP

lundi 6 septembre 2010

SEPTEMBRE – semaine 1- jour5 – LE PANIER DE LA GLANEUSE




En septembre si trois jours il tonne,
C’est un nouveau bail pour l’automne.



LA COULEMELLE


Septembre, mal remis encore des sécheresses et canicules de l’été, n’est pas aussi généreux qu’il le souhaiterait. Quelques baies sauvages ne valent pas le temps qu’on passe à les ramasser et à les traiter… sans compter les risques de désagréments internes que pourraient provoquer celles qu’on aurait pris pour d’autres.
Mais si, quand se montre le premier croissant de la lune, quelques ondées ont humidifié les bois et les sentiers, glaneuse prend ton panier, hume l’odeur d’humus et de champignon, suis le conseil de ton nez et pars à la rencontre de celle que tu ne peux ni manquer ni confondre : la lépiote élevée, dite encore coulemelle.
Sa large ombrelle surmontant un pied élancé, elle nappe les sous-bois, se dresse même en travers du chemin, surprenant le chien court sur pattes. Laisse glaneuse, le lépiote âgée, aux lamelles brunâtres ensemencer les lieux et préfère celles qui sont encore fraîches et roses, voire même au chapeau encore refermé. Aucun risque de la confondre avec l’une ou l’autre dangereuse amanite ; plus petites, elles ne se montrent pas à la même saison. Consulte toutefois ton manuel qui saura t’expliquer les différences de volves et d’anneaux, puis sans crainte, remplis ton panier.
Certes, la coulemelle n’est pas un des « grands » champignons que sont le cèpe, la girolle ou la très distinguée morille. Elle saura néanmoins parfumer sauces et rôtis beaucoup mieux que le caoutchouteux champignon de Paris. Poêlée avec un peu d’ail, peu ou  pas d’herbes afin de laisse son parfum s’exprimer, elle ennoblira les pâtes et le riz.
Ramasse, ramasse glaneuse, la coulemelle est généreuse ; elle se congèle parfaitement et saura au cœur de l’hiver te faire souvenir du soleil doré de septembre.






Tous vos voeux dans le même panier....

Un Sotré internaute me propose ce jeu qu'il a lu sur des blogs amis:

Article 1 - Faire 8 voeux (c'est beaucoup)

Alors on y va! et comme les contes, fées et lutins me sont familiers je sais que pour le voeux N°1,  il faut demander la sagesse afin de ne pas formuler d'autres voeux idiots, qui me retomberaient sur le pif
(et paf!).
Quand à mes autres voeux...cette sagesse obtenue m'impose de ne les formuler qu'au fil du temps.
Je vous tiendrai au courant.

Ensuite le Sotré me propose une liste de mots et me demande ce qu'ils m'inspirent. Alors là, surtout ne pas réfléchir...

MESSAGE: Des enveloppes ailées volent dans l'air juqu'à moi.
BLOG: Une belle récolte d'amis nouveaux et sincères
PRIX: littéraire forcément.
CROIX: un instrument de torture dont on peut faire un bijou.
SCRAP: Nouvel "art" créatif dont je ne connais pas l'intérêt.
CREATION: se réinvente à chaque lever de soleil.
BONHEUR: Il n'y a pas de "Gros Bonheur", mais des petits bonheurs tout au long de la vie et des jours.
VIE: ce qu'il faut à tout prix préserver.
ENFANTS: si on en a, tâcher d'en faire de bons et vrais humains.
PASSION: J.S. Bach, la Saint Mathieu

PP

A vous de jouer maintenant

jeudi 2 septembre 2010

Tu t'est vu quand t'as bu?

Depuis quelque temps, les savants suivent avec un intérêt tout particulier la vie des plantes. Ils découvrent de plus en plus entre les habitudes de ces petits êtres vivants et les nôtres de curieuses analogies.
Que les couleurs et la lumière influent sur le développement de la plante, cela ne fait plus question. mais voilà qui est mieux. Un botaniste de l'Université de Philadelphie a découvert une plante qui boit.
Elle est de la famille des orchidées et pousse sur les bords de certains petits affluents du rio de la Plata. Du centre de la corolle s'échappe un tube flexible qui sert à la plante à pomper plusieurs fois par jour dans le ruisseau, surtout quand le temps est sec et qu'il "fait soif".
Le savant ajoute:" Le plus curieux, c'est que parfois le tube se roule en tire-bouchon au fond de la corolle."
Ce qui est tout simple; alors la plante a trop bu, elle a la "feuille de bois", et elle se gondole.

NOS LOISIRS 2 juin 1907

mercredi 1 septembre 2010

SEPTEMBRE





Je me fais septembre appeler,
Plain de tous biens à tous endroitz,
On peult en ma saison trouver
Froment et vin, avoyne et poys.
Tous hebergez pour une foys,
Dont chacun doit par grant’ raison
Adviser qu’en icelluy moys
Soit bien pourvu pour sa saison.


Khâlendrier des Bergiers    Guiot Marchand 1496