A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

jeudi 15 octobre 2009

La Bataille d’Hastings- récap 25


La bataille d'Hastings 15 10 09
Si Pénélope avait connu les hauts faits guerriers et maritimes de son aventureux époux, nul doute qu’au lieu de défaire chaque soir sa tapisserie, elle les eût sur la toile, brodés au petit point. Cela lui aurait pris tout aussi longtemps et peut-être nous serait-il resté des images de ces temps légendaires, tout comme nous est resté avec la tapisserie de Bayeux, le souvenir de la bataille d’Hastings et de Guillaume le Conquérant qui, réussit l’exploit non renouvelé depuis,  pas même par Napoléon : envahir l’Angleterre.
Cette tapisserie,  dite aussi de la reine Mathilde fut commandée soit par la reine, épouse de Guillaume, soit  par Odon, son demi-frère , évêque de Bayeux. Guillaume victorieux, offrit à ce dernier le comté de Kent qui comptait dans ses habitants les habiles artisans à qui seront confiés la réalisation de l’ouvrage.
Long de 70 mètres et large de 0, 5m, il représente 10 années de travail.
Exposée pour la première fois en juillet 1077 dans la cathédrale de Bayeux la tapisserie est vraisemblablement inachevée, puisque n’y figure pas le couronnement de Guillaume qui eut lieu le 25 décembre 1066. On pense qu’Odon fut arrêté pour trahison en 1082 et que sans commanditaire, l’œuvre ne fut pas terminée.
Le terme de tapisserie est inexact puisqu’il s’agit en fait d’une broderie exécutée au fil de laine à deux brins, en huit teintes naturelles, sur un assemblage de plusieurs morceaux de toile bise. Les points employés sont une variante du point de tige pour les contours et le point de couchure dit depuis point de Bayeux pour le remplissage
Exposé au musée de la reine Mathilde à Bayeux l’ensemble se trouve dans un état d’exceptionnelle conservation. Les bordures du haut et du bas représentent des scènes de chasse et de vie paysanne.
On peut la considérer comme l’ancêtre de la bande dessinée, puisque les évènements historiques montrés dans la partie centrale sont précédés d’explications en latin.
Cette fresque textile raconte comment Guillaume, septième duc de Normandie qui était le descendant direct de Rollon, ce chef viking à qui le roi de France Charles III concéda le pays de Caux afin de faire cesser les incursions de ces terribles guerriers qui ravageaient les côtes de France et semaient la terreur jusqu’à Paris.
Guillaume avait huit ans quand son père, Robert la Magnifique, mourut au cours de son retour de Terre Sainte.
Au cours de trente années  consacrées à unifier son duché il combattit plus souvent ses propres barons que ses voisins anglais avec qui il entretenait de bonnes relations. Si bonnes que son cousin, Edouard le Confesseur qui avait repris l’Angleterre aux Danois, le désigna comme successeur.
Mais à cette époque, l’aristocratie anglo-saxonne menée par Goldwin, duc de Wessex, s’opposait à la noblesse d’origine normande. Tandis qu’il envoyait deux otages à la cour d’Edouard en témoignage d’approbation,  le duc  proposait à ses partisans d’élire  son fils Harold qui n’avait pourtant aucune raison légitime de prétendre à la Couronne.
Le 5 janvier 1066, Edouard meurt et Harold s’empare de la Couronne.
Guillaume aussitôt prépare une expédition militaire afin de défendre son bon droit. Ce qui ne va pas tout seul car les chevaliers et seigneurs normands, lassé de trente ans de lutte avec leur duc, ne sont pas convaincus du bien fondé de l’expédition. Guillaume réquisitionne partout : en Bretagne, en Flandres, en Bourgogne et jusqu’en Italie. Il rassemble une flotte de 1000 navires.
Parallèlement, il envoie des émissaires au pape Alexandre II dont il obtient le soutien officiel. Il s’assure aussi de l’aide du roi de Norvège en lui offrant de partager les terres conquises et achète la neutralité d’autres souverains scandinaves.
Diplomate et aussi stratège, il attend contre tous les avis, l’automne et le moment où Harold démobiliseses barons , pour prendre la mer et débarquer sur les côtes anglaises.
C’est donc à Hastings, le 14 octobre 1066, qu’il met en déroute Harold et son armée. Ce dernier, ses frères et la fine fleur de la chevalerie anglaise, y laisseront leur vie.
Toute opposition abolie, Guillaume régnera sur l’Angleterre qui jamais plus ne laissera une flotte aborder ses côtes ni une armée l’envahir.



2 commentaires:

anne des ocreries a dit…

Je me souviens de l'avoir vue, cette tapisserie, lorsque j'étais enfant.

Marité a dit…

Elle est impressionnante cette "tapisserie"... et de là on a tiré l'expression "faire tapisserie".
Je plaisaaaaaaante... mais pas trop !!!
Bisous.