A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

vendredi 11 octobre 2013

Claude et L'excellent billet d'Alain Rémond l'autre matin dans La Croix

Le biLLet

Les céphalophores

ALAiN RéMOND

Saint Denis, que nous fêtons aujourd’hui, est célèbre pour une particularité, disons, particulière : la céphalophorie.

Ce n’est ni une maladie, ni une aptitude à résoudre des problèmes compliqués, ni un don pour ceci ou cela.

La céphalophorie, c’est l’art de porter sa tête, comme si de rien n’était, après avoir été décapité.
Saint Denis marcha ainsi six kilomètres vers le nord, sa tête sous le bras, traversant Montmartre par ce qui deviendra la rue des Martyrs, donna sa tête à une femme pieuse nommée Catulla, puis s’écroula.

Il n’est pas le seul à avoir réussi cet exploit. On compte en France de nombreux saints (ou saintes) céphalophores, comme Quitterie, Principin, Tréphine, Aphrodise ou Ferjeux.

Cette coutume semble s’être perdue au fil des siècles. Il est extrêmement rare, aujourd’hui, de voir quelqu’un marcher dans la rue sa tête sous le bras.

En revanche, on voit de plus en plus de gens déambuler en portant ce qui s’appelle, justement, un portable, qui semble leur tenir lieu de tête, à tel point que, s’ils le perdent, ils perdent la tête.

Ce sont les céphalophores modernes.
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4 commentaires:

Marité a dit…

Excellente comparaison ! Merci à Claude ! Je m'évertuerai à retenir ce mot pour m'en servir à l'occasion :-)
GROS BECS Pomme

Michèle A-B a dit…

Une comparaison souriante mais pas seulement...
J'ignorais le nom de ce phénomène et un peu compliqué à le ressortir au cours d'un dîner par exemple :)

Merci en tout cas

le bourdon masqué a dit…

@Moun ... Un diner en tête à tête?
Bzzz...

P a dit…

@ Bourdon!Vous perdez la tête! sommes-nous sur un blog de rencontres?